
L'histoire porte sur le premier test de la bombe atomique effectué à Los Alamos dans le désert du Nouveau Mexique par Robert Oppeinheimer en 1945. Cette nouvelle production est mise en scène cette fois-ci par la réalisatrice anglaise Penny Woolcock. Dans la musique comme dans les décors, on sent d'ailleurs une touche cinématographique.
Les décors, que j'ai trouvé assez réussis, sont de Julian Crouch. Les protagonistes sont encastrés dans les cases d'un mur en bois parfois y dessinant sur un tableau des formules mathématiques, parfois prenant des positions défiant l'apesanteur. Le casier fait aussi l'objet de projections d'images du Japon ou de l'orage...Le décor comprend également une bombe suspendue au plafond comme une lune. De temps en temps des indiens apparaissent comme des esprits portant des masques impressionnants.
L'opéra recrée l'anxiété de l'équipe scientifique et de la femme d'Oppeinheimer pendant les quelques mois précédents l'essai et les incertitudes et questionnements sur l'utilisation de la bombe au Japon. Comment peut-on imaginer que le père de la bombe atomique pouvait citer Baudelaire en français et lire le Sanskrit? Pour une vraie critique, je vous conseille celle du Monde ou celle d'Alex Ross dans le New Yorker.
Enfin, j'ai plus apprécié le deuxième acte que le premier et en particulier la scène finale mais je dois avouer que ce que j'ai le plus admirés pendant cette soirée, ce sont les lustres du Lincoln Center!