mercredi 29 octobre 2008

Dr Atomic


Jeudi dernier je suis allée à l'opéra au Lincoln Center voir Dr Atomic, du compositeur minimaliste contemporain John Adams, mis en scène à l'origine par Peter Sellars et créé à l'opéra de San Francisco en 2005. C'est assez exceptionnel pour que je le mentionne sur mon blog...
L'histoire porte sur le premier test de la bombe atomique effectué à Los Alamos dans le désert du Nouveau Mexique par Robert Oppeinheimer en 1945.
Cette nouvelle production est mise en scène cette fois-ci par la réalisatrice anglaise Penny Woolcock. Dans la musique comme dans les décors, on sent d'ailleurs une touche cinématographique.
Les décors, que j'ai trouvé assez réussis, sont de Julian Crouch. Les protagonistes sont encastrés dans les cases d'un mur en bois parfois y dessinant sur un tableau des formules mathématiques, parfois prenant des positions défiant l'apesanteur. Le casier fait aussi l'objet de projections d'images du Japon ou de l'orage...Le décor comprend également une bombe suspendue au plafond comme une lune. De temps en temps des indiens apparaissent comme des esprits portant des masques impressionnants.

L'opéra recrée l'anxiété de l'équipe scientifique et de la femme d'Oppeinheimer pendant les quelques mois précédents l'essai et les incertitudes et questionnements sur l'utilisation de la bombe au Japon. Comment peut-on imaginer que le père de la bombe atomique pouvait citer Baudelaire en français et lire le Sanskrit?
Pour une vraie critique, je vous conseille celle du Monde ou celle d'Alex Ross dans le New Yorker.
Enfin, j'ai plus apprécié le deuxième acte que le premier et en particulier la scène finale mais je dois avouer que ce que j'ai le plus admirés pendant cette soirée, ce sont les
lustres du Lincoln Center!

Downtown 81 - After Hours - The French Connection




Je me suis tapée pas mal de films récemment...N'ayant malheureusement pas encore trouvé d'emploi à plein temps et pas trop les moyens d'essayer tous les restos de NYC, je me suis tournée vers une activité moins onéreuse mais pas moins instructive et divertissante!
Parmi tous ces films il y en a 3 dont l'action se passe à New York qui m'ont particulièrement marquée!
Je veux parler de: Downtown 81, The French Connection et After Hours.

After Hours de Martin Scorsese possède un excellent scénario comique comme on en voit rarement! Prenante, l'histoire se situe dans le quartier de SoHo au début des année 80. C'est peut-être le seul film comique de Martin Scorsese, et pourtant tellement réussi! C'est l'histoire de Griffin Dunne - Paul qui descend à SoHo pour voir Marcy - Rosanna Arquette rencontrée quelques heures avant dans un café, de péripétie en péripétie Paul n'arrive pas à rentrer chez lui, uptown...Griffin Dunne et Rosanna Arquette se retrouveront quelques années plus tard dans le casting d'un autre film...Le grand bleu! Marty mérite largement son prix du meilleur réalisateur à Cannes en 1986 pour ce film...

Dans Downtown 81 de Edo Bertoglio, c'est encore plus au sud de Manhattan que ça se passe, à Lower East Side et ce film documentaire sur et avec Jean-Michel Basquiat, qui n'avait que 19 ans à l'époque, nous permet de voir les rues de ce quartier rempli d'artistes au début des années 80 également. On peut y voir quelques personnages de l'underground new-yorkais et des groupes de rock locaux comme DNA ou The Plastics dans différents bars et clubs qui ont été remplacés depuis par des bars plus sages ou des boutiques bobos.

Enfin The French Connection de William Friedkin, non je ne l'avais pas encore vu!, avec deux ou trois scènes mémorables dont celle dans le métro entre Fernando Rey et Gene Hackman, la course poursuite le long du métro aérien et la descente dans un bar de Brooklyn au début du film! Cette fois-ci ça se passe dans les années 70. J'avais vu par hasard quelque semaines plus tôt dans Belle de jour de Luis Bunuel, Fernando Rey, qui joue le rôle de Charnier, le trafiquant d'héroïne marseillais dans The French Connection! Certainement ses deux rôles les plus connus...

Enjoy!

lundi 27 octobre 2008

ThE Ny ArT BoOk FaIr


Dimanche...Un tour à la NY Art Book Fair, organisée par Printed Matter, Inc., association qui promeut les publications d'artistes, et qui se tenait ce week-end à Chelsea au 3ème étage du Phillips de Pury & Company building; salon annuel des livres d'art contemporain, catalogues d'art, livres d'artistes, périodiques et fanzines sur l'art avec plus de 140 éditeurs, vendeurs et antiquaires du monde entier représentés et...Entrée libre! Sortie du dimanche pour le hipster, on pouvait notamment y voir Michel Gondry, qui était là pour signer son livre: You'll like this film because you're in it!, et au hasard, des stands de: Visionnaire, 103point9, Exit Art, DIA Art Foundation, Girls like us, ainsi qu'un stand où on vous prêtait un gant blanc pour tourner les pages de livres arty, l'un d'eux était fait de pages, chacune d'une couleur différente comprenant un milliard de points...Pour ceux qui ont raté Michel Gondry, il était le lendemain à Strand! Pour ceux interessés par tout ce qui est typographie, graphic design, magazines pointus représentant les dernières tendances du monde de l'art et de la mode et le monde de l'édition, c'etait un bon rendez-vous!

Plus de photos !

samedi 25 octobre 2008

Vivian Girls, Ponytail, Black Dice...@DaNbRo StUdIoS WaReHoUsE, Oct. 24th

J'ai finalement réussi à voir les Vivian Girls en concert !!!

Ce n'était pas si difficile…Etant donné qu’elles jouaient tous les jours pendant ces CMJ...Mais c’est dans un concert « off » du festival, organisé par l’excellent découvreur de talent Todd P, dans cette ancienne brasserie désaffectée située à Bushwick, (quartier de Brooklyn, lui aussi victime de la gentrification!) que j’aurai eu l’occasion de les voir jouer... Un peu déçue par leur prestation, après en avoir tant entendu parler, qui n’avait vraiment rien d’originale, un peu d’énergie, quelques mélodies, une musique garage lo-fi pleine de références, une brune, une rousse, une blonde…, bref une musique insipide, heureusement le set suivant de Ponytail nous remet de notre déception rapidement!




Ponytail: très jeune groupe de noise-punk originaire de Baltimore, avec Molly Siegel et sa voix ou plutôt ses cris nasillards, que certains comparent à un dauphin, gesticulant comme si elle était sous ecsta que j’ai confondue avec un homme, peut être un peu rebutante au début mais l’énergie du groupe sur scène ainsi que son originalité et son authenticité font que cela restera le meilleur show de la soirée.

Nous passerons sur les deux groupes ayant ouvert la soirée: Women, qui sont en fait 4 hommes et BARR. La soirée se termine avec Black Dice, un peu trop noisy à mon goût et que je préfère écouter sur album que live…En tout cas nous reviendrons c’est sûr à Danbro Studios Warehouse, peut être pour la soirée Halloween si j'ai trouvé un déguisement d'ici là...