mercredi 24 septembre 2008

RRIICCEE, Hiro Ballroom - NYC, Sept 24th




Une heure, ni plus, ni moins, sans rappel, c’est la durée totale d’un concert de RRIICCEE, le nouveau groupe de Vincent Gallo, accompagné cette fois-ci des frères Haas, Simon et Nikolas.
Une surprise totale puisque le concept de RRIICCEE, né d’une rencontre avec Eric Erlandson, ancien du groupe Hole, est de renier le système de l’industrie musicale actuel pour des performances live improvisées.
Le système sous sa forme, recherche de contrat, enregistrement studio, sortie d’album, avec toute la promotion qui s’en suit et les tournées éreintantes avec concerts à répétition se ressemblant comme deux gouttes d’eau, les festivals pour hipsters, dans lesquels on joue pour un public qui passe plus son temps à prendre des photos ou des bouts de films avec leur téléphone portable qu’à écouter la musique, c’est ce que RRIICCEE souhaite éviter en s’efforçant de rester authentique.
Il en ressort donc un état fragile de trois personnes communiquant musicalement pour créer spontanément une composition. Aucun commentaire, juste de la musique improvisée sur scène par ces trois acteurs, en caleçon, nus en bottes - manteau de fourrure ou en bottes et veste à franges, l’un au piano, l’autre à la batterie, et le dernier à la guitare accroupi les trois quart du temps, malheureusement pour moi…
La musique peut rappeler celle de l’album solo de Vincent Gallo sorti chez Warp en 2001, When. Assez épurée et minimaliste, par moment on imagine bien cette musique comme bande son d’un film et même si les frères Haas n’ont pas l’air très à l’aise dans leur rôle, la musique est très plaisante à écouter et l’atmosphère créée très romantique, aidé par le cadre de l’Hiro Ballroom et sa décoration japonaise. Le public, assis, n’est pas composé uniquement de filles ou de hipsters comme je m’y attendais. A la fin du concert, les trois protagonistes sortiront des coulisses pour faire connaissance avec leur public très sage mais ma moitié n’a pas vu l’intérêt d’aller s’en approcher, nous sommes donc rentrés rapidement chez nous, zut. Mais ce n’est pas grave, il me reste mes rêves...Oh Vincent, laisse moi être ta Chloë Sevigny, ta Florence Loiret-Caille...

2 commentaires:

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…

Toujours aussi pointue et surprenante, Miss !!!
Merci pour cet avis plutôt instructif qui donne envie de découvrir ce groupe... live... of course.